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Averheim vaut bien une messe

 


23 de Sommerzeit


Après 11 jours de diligence depuis Grenzstadt, au terme de l'Ancienne Route des Nains, les aventuriers parviennent finalement à Averheim, la capitale de la province d'Averland. Les rumeurs et les informations entendues tout le long de leur voyage s’avèrent fondées : En représailles aux violentes persécutions que subissent les prêtres de Sigmar dans le Middenland, le jeune Comte-Électeur Alberich Haupt-Anderssen a taxé d'hérésie le culte d'Ulric sur ses terres du Stirland. Un édit de Tolérance promulgué par la Grande Comtesse Ludmilla von Alpstraum, Comtesse-Électrice d'Averland, a attiré de nombreux adeptes d'Ulric des territoires du sud du Stirland dans l'Averland, et un important campement de tentes s'est installé aux pieds des remparts d'Averheim. Cette prescription suscite la colère du Graf de Streissen (lieu du Massacre D'aubentag, voir l'Aver n'est pas un long fleuve tranquille, au 17 de Sigmarzeit) et Feldmarshall de l'Averland, le belliciste et exalté Marius von Leitdorf. La famille von Alpstraum a certes fait officiellement allégeance à la faction pro-sigmar pour porter un secours militaire à l'Ostland contre l'ingérence du Talabecland, mais la Grande-Comtesse justifie cet arrêté très impopulaire chez les sigmarites intransigeants par le fait que  la couronne d'Averland à de tout temps garanti la liberté de culte à ses sujets, qui y sont très attachés (hormis dans les Grafschaft de la famille von Leitdorf et dans la cité de Grenzstadt où se trouve le temple de Sigmar de la Veille Éternelle, les Averlandais jouissent d'une totale liberté confessionnelle. La Foi Antique est notamment très pratiquée dans l'Averland). 

Averheim ! Le charme fluvial de ses docks aux humeurs marines authentiques !

Dès son arrivée, le Chevalier-Servant/Prédicateur Rupprecht se lance dans un nouveau prêche unificateur qui encourage tous les fils de l'Empire à refaire l'unité contre ses ennemies éternels, notamment les Peaux-Vertes qui ont fait tomber la forteresse Naine de Mighdal Voncalbarak, rempart millénaire depuis l'époque de Sigmar Heldenhammer des hordes endémiques de Gobelinoïdes des Principautés Frontalières. 

 " Peuple d'Averheim, mes frères, plus encore que tous les autres averlandais coule en vous le fier sang des Brigondiens, nos féroces ancêtres qui les premiers se rallièrent à Sigmar pour fonder l’Empire que nous chérissons aujourd’hui. J’entends votre impatience d’en découdre, et je suis fier plus que jamais d’appartenir à ce peuple ! Cependant, chers frères, ne nous trompons pas d’ennemi aujourd’hui. Rappelez-vous contre qui le courroux de Sigmar était adressé. Souvenez-vous de l’ultime charge accomplie par notre ancêtre Siggurd au col du Feu Noir. Où il s’est battu aux côtés de notre Empereur et de notre Dieu pour la survie des Hommes. Les peaux-vertes mes frères, voilà notre ennemi héréditaire et implacable. Ces brutes sanguinaires qui dévastaient autrefois nos terres et nos villages avant que Sigmar les boute hors de nos frontières.Vous vous croyez débarrassés de ce mal ? Il n’en est rien. Je reviens des Montagnes Noires où je rappelais à nos amis nains notre ancienne et solide alliance contre la barbarie. Et qu’y aies-je trouvé mes frères ? La mort et la désolation ! Car par-delà les sommets enneigés qui dominent Grenzstadt les hordes vertes se sont reconstituées. Plus que jamais elles grouillent de guerrier et de bêtes sauvages qui n’attendent qu’une chose : se déverser sur nos plaines fertiles et nos forêts giboyeuses. Seule la résistance héroïque, acharnée mais désespérée de nos alliés nains nous offre encore du répit, mais pour combien de temps ? Nous pouvons compter les lunes sur les doigts d’une main avant que la horde ne dévale sur l’Averland. Et pendant ce temps, que faisons-nous ? Nous nous entre-tuons entre frères humains. Nous nous entre-tuons entre frères de l’Empire. Nous nous entre-tuons entre frères de l’Averland. Je vous le dis mes frères, un empire divisé comme aujourd’hui n’a aucune chance face aux Orcs réunis. Qui viendra au secours de l’Averland lorsque nous souffrirons l’invasion impie de ces Gobelinoïdes ? Pas notre propre armée averlandaise si elle se masse à Streissen pour aller combattre les ulricains. Pas les armées du Wissenland ou du Stirland, nos voisins, si elles guerroient en terre d’Empire pour des motifs aussi absurdes que criminels. Pas l’armée impériale car notre bien aimé Empereur, paix à Son âme, n’est plus là pour la commander. Pas les armées naines, qui donnent déjà de leur sang sans recevoir aucun soutien de notre part et qui tiennent, exsangues, dans les derniers bastions et les dernières forteresses encore debout. Non, mes frères, nous sommes seuls devant ce mal, et il n’appartient qu’à nous de nous en délivrer. Partons en guerre mes frères. Formons nos bataillons et levons les milices. Mais ne marchons pas au Nord, ne marchons pas à l’Ouest, ne marchons pas à l’Est. Marchons vers le Sud pour barrer l’accès de l’Empire aux Orcs. Unis sous la même bannière, celle de l’Empire, allons porter tous ensemble le fer chez les Peux-Vertes pour défendre nos femmes, nos sœurs et nos filles, pour défendre nos villes, nos villages et nos fermes, pour prouver que le sang des hommes n’a pas encore failli. Rejoignons les dernières forces naines dans le col du Feu Noir, et anéantissons pour de bon cette verte menace. En vérité mes frères, je vous le dit, Sigmar lui-même nous regarde depuis son exil céleste. Et si nous nous montrons digne de son héritage et de ses valeurs, alors il reviendra parmi nous, s’assiéra une nouvelle fois sur son trône, et son règne durera mille ans. Pour l’Averland ! Pour l’Empire ! Pour Sigmar ! Unissons-nous ! Mettons-nous en marche, et sus aux peaux-vertes ! "

Malgré son magnifique prêche, Rupprecht est arrêté par le guet des docks.


Les gardes interviennent et le mettent aux arrêts pour trouble à l'ordre public. Des bandes de croisés sigmarites qui rejoignent les troupes armées de Marius von Leitdorf à Streissen se trouvent dans la cité et les autorités veillent à ce qu'aucun incident ne mette le feu aux poudres. Ellendil parvient de justesse à empêcher son emprisonnement. Il se confesse ensuite à ses nouveaux camarades : il n'est point un ambassadeur de l'archipel Haut-Elfique d'Ulthuan (ce qui ne surprend pas les aventuriers qui ont cerné le personnage depuis leur première rencontre à Grenzstatd - voir l'Ancienne route des Nains, à Grenzstadt -). L'Elfe est un fieffé roublard mais sa loyauté aux aventuriers semble toutefois sincère. Son souhait de les accompagner plus avant dans leurs aventures héroïques est approuvé par Gaston, Rupprecht et Andréas. Ses faibles compétences martiales ne peuvent certes pas remplacer celles de leur ami Nain Dolgareck, mais son habilité sociale peut surement leur être d'une aide utile dans certaines circonstances.  

Tout de suite après cet incident, les aventuriers croisent des soldats du Reikland. Des rumeurs les plus extravagantes expliquent leur présence à Averheim. Selon certains, le fils de feu l'Empereur Karl-Franz Ier, le Prince-Héritier Luitpold, est de retour de Tilée où, parait-il, il mène grande vie, pour réclamer le trône de l'Empire. On dit également que Sigmarica s'est échappée de sa geôle Ulricaine du Herzgschloss (les circonstances de son évasion sont toutes plus surprenantes les unes que les autres...) et se trouve à Averheim ! D'autres, visiblement mieux informés, expliquent que Isabella Holswig-Schliestein, la soeur de l'empereur et Grand-Prêtresse de Véréna du monastère d'Eimar dans le Middenland est à Averheim pour rencontrer la Grande Comtesse Ludmilla von Alpstraum.



La flânerie des aventuriers sur la vaste Plenzerplatz (3) est troublée par des hurlements d'effroi qui fusent du temple d'Ulric, à quelques enjambées de là. Une créature Lycanthrope menace les fidèles d'Ulric et les passants. Andréas réagit le plus promptement pour sauver une demoiselle en détresse et se rue sur la vile créature dans l'intention de la passer au fil de son épée...mais entraîné par la fougue de son coup, il traverse l'enveloppe sans consistance du monstre. Une illusion ! Ne serait-ce pas un nouveau tour de Brume de Lys ?! La Bretonienne a prouvé à de nombreuses reprises qu'elle était une maîtresse dans ce genre de magie spécieuse (A Altdorf et à Nuln - voir Il Faut Retrouver l'Agent Reiner -). Une silhouette est dissimulée derrière l’arrête d'une maison à quelques dizaines de mètres. Persuadé qu'il s'agit de l'impénétrable (...) Bretonienne, il s'engage dans la ruelle par laquelle elle disparaît brusquement. Mais dans l'étroite cour nauséabonde où elle se termine, il n'y a qu'une bande de chiens de rue menaçants. Brume de Lys est-elle donc réellement à Averheim comme en est persuadé le Schwartzauge ?! Le prêtre remercie chaleureusement les aventuriers car on cherche à jeter la disgrâce sur les fidèles d'Ulric avec des affiches calomnieuses affichées un peu partout dans la cité (Rupprecht, Gaston et Andréas ont déjà vu cette propagande infamante à Grenzstadt, au retour du col du Feu Noir). 


Ils se rendent ensuite à l'Averburg (1) pour avertir la Grande-Comtesse de la chute de Mighdal Voncalbarak, la forteresse naine du Col du Feu Noir qui protège l'Averland des prédations des bandes de Gobelinoïdes des Montagnes Noires. Ludmilla von Alpstraum ne pouvant les recevoir, elle leur prescrit de rencontrer Dieter Wuppertall à la Guilde de la Magie (24) et de revenir, le lendemain, en sa compagnie, pour une "petite réunion entre amis". Les aventuriers le rencontrent comme indiqué. Le sorcier n'en connait pas les raisons, mais l'ordre qui l'associe dorénavant aux aventuriers émane des plus hautes sphères de la cité. 

Avant que la nuit ne tombe sur la cité, l'astucieux Elfe Ellendil rend visite à une de ses connaissance, un faussaire de la cité que Rupprecht a démasqué sur la Grossengräfin parmi les pèlerins qui se rendaient à Averheim (voir l'Aver n'est pas un Long Fleuve Tranquille). Un document portant l'estampille de la Grande-Comtesse pourrait leur être utile...au cas ou. Andréas abandonne ses compagnons pour la soirée. Le célèbre Willgang Tadeus Wermar et sa troupe jouent au Théâtre du Soleil (8). Le Nulnois y retrouve la charmante comédienne Andréa !

24 de Sommerzeit


Au petit matin, un cri résonne dans les cuisines. Une tête décapitée baigne dans la marmite où mijote un ragoût. La marque de Khorne est gravée sur son front ! Présumant que cette tête n'est pas arrivée là par hasard, les aventuriers décident de faire leur enquête dans la cité. Ils apprennent rapidement qu'elle appartient à Heinrich Scherzinger dont le corps a été retrouvé dans une venelle proche du Drunken Shallyan (22) où on l'a vu pour la dernière fois. Le Maître-Chandelier a assisté à l’opéra au Théâtre du Soleil (8), puis a passé la fin de la soirée à la taverne. Sur la plenzerplatz (3), une vielle prédicatrice dérangée grimpée sur un tas de caisse harangue les badauds qui ne prêtent pas attention à ses fadaises : "Les Hommes-rats ! Ne les entendez-vous pas, creuser nos murs, grouiller sous nos pieds ?! Les Hommes-rats sont là, partout, dans nos murs, sous nos pieds ! ". Grâce au document falsifié d'Ellendil, Rupprecht parvient à examiner le cadavre au temple de Morr. L'ancien prêtre ne découvre rien de confondant au sujet des circonstances du crime mais un détail attire son attention : parmi les effets personnels que portaient la victime au moment de son décès, il se trouve une bague sur laquelle est représenté un griffon. La même que porte le sorcier Dieter Wuppertall. Les aventuriers décident donc d'attendre son arrivée à l'auberge-relais du Ender Der Reise (9) où ils sont installés. Rupprecht prétexte se rendre au temple de Verena pour rentrer en contact avec le Schwartzauge. En réalité, leur tourmenté compagnon a préparé son départ de Averheim. A-t-il un rapport avec le crime du Maître-Chandelier ? Tente-t-t-il de fuir son destin ou s'y précipite-t-il à grandes enjambées ? Nul ne le sait, mais Andréas, Gaston et Ellendil ont une mauvaise intuition...comme souvent en ce qui le concerne. 

Le temple de Ulric est assailli par des croisés sigmarites !

Sur le chemin vers l'auberge-relais, les aventuriers assistent à un nouvel incident au temple de Ulric. Des croisés sigmarites veulent tuer les fidèles qu'ils accusent d'être des créatures Loups-garous. Gaston et Andréas prêtent mains fortes à la garde mais ils sont violemment repoussés par de violentes rafales de vent qui se déchaînent à l'intérieur de l'édifice religieux. Wulf Vorehiger, le prêtre de Ulric, désarçonne les assaillants grâce à un sortilège. Andréas est jeté à bas sur le perron tandis que Gaston s'engage dans un combat qui tourne rapidement au désavantage des sigmarites qui appellent vainement à l'aide Grobar, un Barbare Norscan plongé dans l'examen des objets liturgiques placés sur l'autel. Les aventuriers reçoivent une nouvelle fois les vifs remerciements du prêtre d'Ulric et font la connaissance d'un Templier du Loup Blanc pris au cœur de la bataille tandis qu'il priait. Karl-Hammer von Leitdorf appartient à une branche cadette de cette famille par son père et à celle des von Alpstraum par sa mère. C'est par ce truchement qu'il a obtenu la faveur de sa grande-tante, La Grande Comtesse von Alpstraum, d'intégrer la garde du reliquaire de l'ampoule de sang de Sigmar volée au temple de Sigmar (5) d'Averheim (voir l'Aver n'est pas un Long Fleuve Tranquille, au 19 de Sigmarzeit). Se rendant compte que son dieu Olric est équivalent à celui contre lequel il s'est engagé à Grenzstadt pour la gloire et l'argent (et les femmes...comme tout barbare qui se respecte) Grobar renonce à rejoindre les troupes sigmarites de Marius von Leitdorf à Streissen et propose d'accompagner les aventuriers dans leurs péripéties, si celles-ci lui permettent de satisfaire ses ambitions sus-nommées. En attendant leur réponse, le Norscan les informe se trouver à l'auberge du Reisen Kraken (20).

Le puissant sortilège de Rafales de Vent du prêtre de Ulric plonge le temple dans le chaos !  

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