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L'Aver n'est pas un long fleuve tranquille



LA GROSSENGRAFÏN (LA GROSSE COMTESSE)

Le lendemain matin, aux premières lueurs, Albrecht Reikstein l'érudit rejoint les aventuriers à leur auberge. Il a trouvé un navire fluvial qui remonte l'Aver jusqu'à Averheim. L'érudit souhaite y visiter le Grand Temple et rejoindre le col du Feu Noir par la Vielle Route des Nains, le chemin que Sigmar Heldenhammer a foulé avant s'enfoncer dans les Montagnes Noires. 

Il règne une vive agitation sur les quais. Suite à la mort de l'Empereur Karl Franz, de nombreux sigmarites souhaitent se rendre également jusqu'au Grand Temple  d'Averheim, fin officielle du pèlerinage. Les embarcations de passagers sont toutes prises d'assaut. Étrangement, la Grossengrafïn ne suscite pas la même excitation. Seuls 2 patrouilleurs fluviaux semblent s'y intéresser. En s'approchant, les aventuriers comprennent que le batelier Halfeling à maille à partir avec les autorités fluviales au sujet du nom de son bateau qu'ils jugent offensant à l'encontre de la Comtesse Emmanuelle von Liebewitz de Nuln. En réalité, Comtesse est le nom de la truie de compagine de la famille Halfeling Croupe-en-fleur : Grattepanse, le Batelier, Bonnemiche, sa femme, Péquinot, Groquignon et Lardonne leurs enfants. 

Un navire fluvial quitte Nuln

9 de SIGMARZEIT, 1ER JOUR : NULN -> AUBERGE-RELAIS

Le voyage fluvial jusqu'à Averheim.
La Grossengrafïn quite la cité de Nuln sous la pluie et un brouillard épais. Peu de temps après le passage du péage fluvial qui marque la frontière entre le Wissenland et l'Averland, un navire de transport de passagers immobilisé au milieu de l'Aver envoie des signaux de détresse. Ce navire qui transporte des pèlerins à Averheim a une voie d'eau. Dans la cohue, des passagers montent à bord du navire : Barthélémus von Pfaff, un gentilhomme de Pfeildorf. Un pauvre hère en vêtements loqueteux. Josef Baumgartner et Adelbert Zederbaum, deux marchands de Nuln. Un artisan de Wissenburg et Frongol Fondelouche, un Halfeling prêtre d'Esméralda, qui s'en retourne dans le Mootland après avoir béni les auberges de Nuln tenus par des Halfelings. 

L'Aver

10 de SIGMARZEIT, 2EME JOUR : AUBERGE-RELAIS->AUBERGE-RELAIS

Le ciel est grisâtre et il tombe une pluie fine. La journée est rythmée par le franchissement de plusieurs écluses. Pour passer le temps et se montrer agréable avec les nouveaux passagers, Rupprecht rend visite à Adelbert Zederbaum, cloitré dans sa cabine à cause d'une maladie tenace qui l'affaiblit. Leur entretien est cordial. Rupprecht note que le hublot est ouvert et qu'il règne une température glaciale dans la cabine. 

Dans l'après-midi, la Grossengrafïn est abordé par un navire de patrouilleurs fluviaux qui réalisent une inspection de routine des marchandises transportées. Chaque cabine est inspectée au peigne fin. Un des deux patrouilleurs passe plus de temps dans celle de Josef Baumgartner, un soi-disant marchand de Nuln qui fait grand cas d'une caisse de marchandises qu'il conserve dans sa cabine depuis son arrivée sur le navire, comportement qui intrigue Rupprecht. Avant de quitter le navire, les patrouilleurs conseillent à Grattepanse de limiter les accostages sauvages au minimum. Des Hommes-bêtes ont été aperçus il y a une semaine un peu plus haut sur les berges de l'Aver. Il informe aussi les aventuriers que le Graf Rolfgang von Eigenhof de Siegenhausen, dans le Graffstadt de Seigenhausen, à 5 jours de navigation, offre une récompense de 50CO pour se débarrasser d'un Troll dans ses forêts domaniales de la Kammerwald. 

Un peu plus tard, Dolgareck fait une découverte inquiétante dans sa cabine. Il y une grande tache de sang séché sous son lit. Il en est de même sous celui de Ulrich. Une inspection générale de la Grossengrafïn leur permet de découvrir la présence de sang que l'on a essayé de faire disparaitre un peu partout. Ils trouvent aussi le signe de Khorne dessiné sur une des cloisons de la cabine de Rupprecht et sa mie. Très inquiets, les aventuriers interrogent le batelier Halfeling à ce sujet, mais celui-ci, loin de se défaire de sa bonhommie ingénue leur déclare ne pas savoir de quoi il s'agit. Il a acheté le navire pour la modique somme de 100CO - une aubaine - il y a presque un an à un inconnu de passage à Grandbourg. Lui et sa famille, aubergistes, n'ont pas laissé passer cette chance inespérée de concrétiser leur rêve de voguer sur l'Aver. Dolgareck, Andréas, Ulrich et Rupprecht, peu rassurés, sont dorénavant dans l'expectative d'une nouvelle embuche que la Fortune, facétieuse, semble semer sur leur chemin depuis le début de leurs pérégrinations.

Dans quelle mésaventure se sont encore fourrés les aventuriers ?!

11 de SIGMARZEIT, 3EME JOUR : AUBERGE-RELAIS -> LENGENFELD

La pluie des deux derniers jours laisse place à un grand soleil. La monotonie du voyage est égayée par l'échange de noms d'oiseaux entre un navire battant pavillon de Middenheim et d'Altdorf qui se disputent le passage d'un système de 5 écluses. En fin d'après-midi, la Grossengrafïn arrive à Lengenfeld.

12 de SIGMARZEIT, 4EME JOUR : LENGENFELD -> WOLFSBACH

Une Apparition hypnotise les aventuriers
Au milieu d'une journée brumeuse, les taches de sang et le symbole de Khorne se mettent à briller légèrement. Tous les passagers, apeurés, sont réunis dans la coursive lorsque la forme blanchâtre d'un homme qui tient sa tête coupée dans ses mains apparait. Rapidement d'autres fantômes aux corps mutilés et aux visages déformés par l'horreur se matérialisent. Rupprecht, ex-prêtre de Mòrr, comprend qu'il doit s'agir des âmes des malheureux ayant trouvé la mort sur ce rafiot avant que la famille Halfeling des Croupenfleur ne l'acquiert. En haut, dans la cabine de pilotage, le cri de Grattepanse retentit et un revenant hypnotise Andréas, puis Rupprecht et Ulrich, qui accourent. Dolgareck ne peut qu'assister impuissant à leur possession. Ses compagnons, accrochés fermement à la barre de navigation, mettent le cap en direction d'une tour solitaire au sommet d'une colline rocheuse qui domine l'Aver et font échouer le navire au niveau d'un ponton délabré. Lorsque Rupprecht retrouve ses esprits, il saute par dessus bord et s'engouffre dans l'étroit sentier d'une forêt épaisse qui grimpe en direction de la tour qu'il a vu tantôt dans une de ses visions. Dolgareck le Nain, qui mène le groupe à sa suite, discerne l'envol d'une créature ailée embusquée dans l'épaisse frondaison. Réunis, les aventuriers trouvent une entrée dérobée derrière des buissons.

Des Hommes-Bêtes de Khorne
La tour est plongée dans la pénombre. A priori elle semble abandonnée, mais les aventuriers tombent tout à coup dans une embuscade de deux hommes-Bêtes de Khorne (le symbole du dieu des Massacres est peint sur leur pelage) tapis dans un coin d'ombre. Le combat fait rage mais un évènement tout à fait inattendu intervient. Les créatures du Chaos baissent leurs armes et se prosternent devant Rupprecht en l'invectivant dans leur Langue Noire. Les aventuriers en profitent pour les achever. Une inspection de la tour leur permet de trouver un petit temple de Khorne où sont entassés des crânes humains avec le symbole de Khorne gravé sur leur front. Ce qui reste des victimes du Mootland Express doivent se trouver dans cet amoncellement. En effet, lorsqu'ils le détruisent, le soupir à l'unisson de ces âmes damnées par un usage impie de leurs squelettes viennent les en remercier. Une fois à l'extérieur, tandis qu'ils procèdent à une inhumation en bonne et due forme, Dolgareck discerne le retour de la créature ailée à l'horizon. Rapidement, les premiers Hommes-Bêtes attaquent le groupe qui doit prendre la fuite, pourchassé par les grognements gutturaux des immondes créatures qui les maudissent dans leur langue impie. Les aventuriers arrivent juste à temps pour embarquer sur la Grossengrafïn et quitter les lieux. Le soir la navire arrive dans le village de Wolfsbach.

14 de SIGMARZEIT, 6EME JOUR : WOLFSBACH -> AUBERGE-RELAIS -> CHROBOK

Grâce à l'intervention des aventuriers, les âmes des victimes de la Grossengrafïn sont libérées de leur prison matérielle et tout le monde retrouve une certaine sérénité, cependant bien fragile. Ce  regain est propice à de nouveaux aveux de Rupprecht qui livre ses craintes à ses camarades : sa mutation caudale, dont l'extrémité, renflée, est maintenant garnie de pics, semble avoir atteint sa maturité. Mais son bras blessé par l'épée suintante maléfique du Champion de Tzeentch MondGesitch dans les mines de Hellfurt, il y a 3 semaines de cela, porte de nouveaux miasmes de la Corruption. Les doigts ont disparus pour laisser place à des serpents que Rupprecht cache sous des gants. Ce n'est pas tout. Ses visions sont de plus en plus recurrentes. Légitimement, ses compagnons, de plus en plus inquiets au sujet du jeune Averlander, se confient à Albert Reikstein, espérant que ses lumières puissent laisser entrevoir une solution. L'érudit se remémore la mention hasardeuse d'un temple perdu de Shallya dans les Montagnes Noires, où ils se rendent. Cela nécessite cependant des investigations qu'il leur promet de faire une fois atteint la cité d'Averheim. A bord, les passagers semblent apaisés. Toute manifestation spectrale a disparu. Pourtant Grattepanse s'inquiète de sa truie Comtesse, qu'il n'a pas vu depuis les évènements de la veille. 

La Matriarche des Gypsis aux dons divinatoires inquiétants.

Dans l'après-midi, la Grossengrafïn est accosté par un navire de Gypsis, un peuple de nomade. Cette rencontre pittoresque permet aux aventuriers de faire des échanges commerciaux et d'obtenir d'étranges révélations par la Grande-Mère, la matriarche du clan aux inquiétants dons divinatoires. Chacun a droit à une vue sur une frange de son destin : Andréas va retrouver Brume de Lys, dans des circonstances toujours autant épineuses. Fulgrim le frère de Dolgareck, en grand danger, a besoin d'aide. Comtesse est toujours sur la navire. Quant à Rupprecht, son destin semble très tourmenté. Toutefois, le temple isolé de Shallya existe bien dans les Montagnes Noires.

De retour sur la Grossengrafïn, des bruits qui proviennent de la cale alertent Andréas parti à la recherche de Comtesse. Ce qu'il y trouve lui glace le sang. Une créature monstrueuse farfouille parmi les caisses et les sacs de nourriture qui se trouvent là. Regroupés dans la cale, les aventuriers comprennent qu'il s'agit bien de Comtesse, frappée de mutations dans des limites improbables. Dolgareck, aidé par Rupprecht - qu'un bain de sang n'effraie pas- , prennent la décision de ôter ce grotesque simulacre de vie à la créature qu'est devenue la truie ("Gruuuiik-gruuuikk"). Ses horribles mutations ne sont pourtant pas le résultat d'une quelconque malédiction mais du fait de Rupprecht qui avoue à ses compagnons avoir donné à boire une des fioles prises dans le laboratoire infernal du docteur Mendellbach à Nuln pour constater les effets - terribles - de l'ingestion de la pierre distordante.

La truie Comtesse s'est transformée en une épouvantable créature mutante !


15 de SIGMARZEIT, 6EME JOUR : CHROBOK -> SIEGENHAUSEN



La Grossengrafïn parvient en fin d'après-midi dans le village de Siegenhausen, fief de la maison von Eigenhof, une branche cadette de la maison Leitdorf de Streissen. Les aventuriers se font confirmer au Guter Alter Seeman (Le Bon Vieux Marin), la seule auberge de la localité, que le Graffstadt von Eigenhof promet une forte récompense pour se débarrasser d'un Troll dans la Kammerwald. Sur le ton d'une conversation badine, ils apprennent également que Rolfgang est un nabot difforme qui abuse sans vergogne de son droit de jambage sur les jeunes paysannes des environs. Il se susurre aussi que le Graffstadt et sa soeur enlèvent de jeunes vierges qui sont sacrifiées dans des rituels impurs au manoir von Eigenhof.

Il y a quelques jours, Rolfgang a eu une vive altercation avec une jeune Elfe qui l'a éconduit d'une manière impudique. Cette jeune et étrange créature rend visite au village depuis à peu près 1 mois sans que personne ne sache vraiment qui elle est ni d'où elle vient. Dolgareck apprend par l'aubergiste que ce même jour, un nain est arrivé avec la ferme intention d'occire le Troll de la Kammerwald. Il n'est toutefois toujours pas réapparu au village, ce qui augure peut-être de sa mauvaise fortune. Enfin, les aventuriers apprennent que Adolf, un ovate qui vit dans la Kammerwald, ne vient plus au village depuis une violente dispute avec le Graffstadt au sujet des chasses à courre que ce dernier mène dans la Kammerwald.

Les aventuriers se rendent au manoir Eigenhof où ils sont conviés à partager le diner avec ses hôtes, Rolfgang von Eigenhof et sa soeur Willmilla. Cette soirée prouve le caractère détestable du seigneur des lieux qui professe sa haine crasse à l'encontre des fidèles d'Ulric qui, à l'instar de son cousin Marius Leitdorf de Streissen, le Feldmarschall de l'Averland, devraient tous être éliminés. Au moment de leur départ, en cachette de sa soeur, le Graffstadt Rolfgang leur glisse un mot au sujet d'une outrecuidante jeune Elfe qu'il accuse de lui avoir dérobé une gemme d'une grande valeur et leur propose la mission subsidiaire de la retrouver - surement dans la Kammerwald - et de se saisir d'elle. 

Dès le lendemain matin, Rupprecht, Andréas, Ulrich et Dolgareck, accompagnés d'un chasseur du Graffstadt, se mettent en route vers la Kammerwald à la recherche du Troll, de Fulgrim, de l'Elfe, ou de Sigmar sait quoi. Rapidement, dans la forêt, ils trouvent un cercle de pierre en rapport ave la Foi Antique et la cabane vide de l'ovate. Quelques temps après, alors qu'ils cheminent le long d'un petit cours d'eau, le forestier discerne des traces fraiches qui mènent le groupe jusqu'à l'entrée d'une grotte. Rupprecht et Andréas pénètrent hardiment dans la tanière de l'infâme créature, qui se révèle en fait être un bébé-Troll rapidement acculé sous les coups des deux aventuriers. La jeune Elfe intervient tout à coup pour empêcher sa mort. 

Une jeune Elfe intervient pour sauver le "bébé-Troll".

Devant l'incompréhension des aventuriers, Sydrïn Iell-Wylvalis (tel est son nom) leur explique que les membres de sa communauté, originaires de l'archipel d'Ulthuan, sont revenus s'installer dans ce qui reste des forêts primordiales de l'Averland, là où vivaient leurs ancêtres, dans des temps illustres où les Humains n'étaient pas encore. Le Troll, "dompté" par son frère Aégros, est utilisé pour effrayer les Humains et les tenir à distance de la Kammerwald, qu'ils souillent. Mais Sydrïn est globalement opposée aux idées raciales et intolérantes de son frère. A l'opposé, elle est d'un caractère jovial, insouciant, quoique espiègle, et aime à fréquenter les Humains au village de Siegenhausen. C'est ainsi qu'elle a été amenée à repousser les avances licencieuses du Graffstadt Rolfgang et qu'elle lui a dérobé un splendide joyaux que ce grivois personnage lui promettait en échange de sa docilité. Dolgareck apprend enfin une bonne nouvelle : son frère Fulgrim se trouve actuellement dans leur village dissimulé dans l'épaisseur de la forêt. Convalescent, il se remet des blessures que lui a infligé le Troll lors de leur combat. Pleine de malice, dans la perspective de faire enrager son Frère, Sydrïn propose aux aventuriers de les mener jusque à son village pour retrouver le jeune Nain. Connaissant son caractère soupe au lait, Dolgareck décide de ne pas se rendre au village et d'attendre ses camarades non loin de la grotte du Troll.  

Menés par la jeune Elfe le long d'un réseau aérien de lianes, de branches et de planches qui relient les arbres entre eux, Ulrich, Rupprecht et Andréas parviennent au village forestier perché sur des terrasses en bois bâties autour d'un arbre gigantesque, majestueux et plusieurs fois millénaire. Comme escompté par Sydrïn, les aventuriers n'y sont guère les bienvenus. Une dispute éclate entre elle et son frère Aégros mais leur querelle est stoppée par un cri d'alerte poussé par un Elfe près du système de monte-charge : "Des Hommes-Bêtes ! Des Hommes-Bêtes sont dans le village !!". Les Hommes-Bêtes de Khorne que les aventuriers ont croisé il y a quelques jours à la tour abandonnée les ont suivi jusqu'à maintenant. Un combat général éclate et le leader de ces viles créatures, armé d'une lourde épée runique et d'une armure d'ossements, prend rapidement le contrôle du monte charge, ce qui permet de faire pénétrer toujours plus de ces impies congénères dans la bataille. Heureusement, Andréas et Ulrich, aidés par quelques Elfes, parviennent à le tuer, ce qui a pour effet de faire fuir les autres. Les Elfes n'ont cependant pas le cœur à fêter leur victoire car plusieurs d'entre eux sont morts. Les aventuriers profitent de leur recueillement pour quitter le village en compagnie de Fulgrim et de Sydrïn, décidée à découvrir le vaste Vieux Monde en les accompagnant dans leurs aventures. Quand le groupe retrouve Dolgareck, il est lui aussi en prise avec deux Hommes-Bêtes de Khorne, rapidement mis hors de nuire. Le Nain mercenaire est soulagé d'avoir retrouvé son jeune frère sain et sauf. Toutefois, son entêtement d'embrasser le destin fatal des Pourfendeurs de Trolls l'inquiète.

De retour au village de Siegenhausen, les aventuriers empochent leur du chez le Graffstadt Rolfgang. Un nouveau passager, Arnfeld Zanhgold, membre de la guilde des marchands de Streissen, embarque sur la Grossengrafïn. 

17 de SIGMARZEIT, 8EME JOUR : SIEGENHAUSEN -> STREISSEN

La journée de navigation sur l'Aver se déroule paisiblement et les aventuriers ont le temps de se faire raconter la situation politique de Streissen et de l'Averland par Zanhgold.

Il y a presque 50 ans, Ludmilla von Alpstraum, alors récemment élevée au titre de Grande Comtesse Electrice de l'Averland, a accordé le statut juridique de Freiedstad (ville indépendante) à Streissen, ce qui signifie que la cité n'est pas tenue de contribuer en hommes et en argent à la couronne d'Averland. Elle a depuis lors prospéré, et à l'instar de Nuln, dont on dit qu'elle subit l'influence, Streissen est réputée pour son ouverture d'esprit, ses mœurs libérales et contestataires. Son gouvernement est assuré par un conseil de ville élu, bien que le pouvoir réel réside entre les mains du Graff Marius von Leitdorf qui a acquis la cité grâce à son mariage avec Helena von Alpstraum, la deuxième fille de la Grande Comtesse de l'Averland. Ce mariage d'intérêt, destiné à rehausser la puissance déclinante de la maison von Alpstraum, n'a toutefois jamais été accepté par les Averlanders. En effet, des rumeurs prêtent un passé sulfureux de brigandage et d'exactions de tout genre dans les Principautés Frontalières au Graff Marius. Ses colères et son caractère belliqueux sont d'ailleurs bien connus. De surcroit, Marius von Leitdorf, qui est également le Feldmarshall de l'Averland (Commandant des armées de la province), n'a jamais caché sa profonde animosité envers les Ulricains. Les Sigmarites et les Ulricains modérés s'inquiètent de l'importance politique croissante des von Leitdorf dans la politique historiquement neutre et attentiste de la maison von Alpstraum.

17 SIGMARZEIT, STREISSEN : LE MASSACRE D'AUBENTAG

En fin d'après-midi, la Grossengrafïn aborde sur les quais de l'Averhafen où se trouvent principalement les auberges et les guildes de la cité. De nombreuses autres embarcations chargées de pèlerins sigmarites mouillent là. Albrecht Reikstein part rendre visite à une de ses connaissances à l'université de la ville et propose aux aventuriers de le retrouver "chez Falco", afin de se rendre compte si ce fameux restaurant Halfeling est bel et bien le meilleur entre Nuln et le Mootland, comme le suggère "l'Halfeling Futé".


Le passage du groupe sur la Langplatz, proche de l'université, leur permet d'attester que les mœurs subversives des gens de Streissen ne sont point qu'une rumeur. L'appel du ventre l'emportant sur leurs velléités de sédition, tout le monde se rejoint néanmoins "chez Falco". Mais alors qu'ils profitent d'un repas caloriquement à la hauteur de leurs attentes, le tocsin du temple de Sigmar se met à sonner d'une façon frénétique. Peu de temps après, l'irruption de pèlerins sigmarites brutalisés par deux hommes vêtus de larges mantes sombres à capuchon qui dissimulent leur visage termine de gâcher leur digestion. Les deux bougres qui affichent ostensiblement le W du Widerstand sur leurs boucliers et qui professent des promesses de mort aux fervents de Sigmar ont visiblement l'intention de joindre les actes à la parole. Les aventuriers interviennent et terrassent ces fanatiques Ulricains. Dehors, les scènes de tueries s'illuminent par la danse frénétique des torches qui filent le long des ruelles. Des appels à l'aide, des cris et des lamentations résonnent de toute part. Le sang des aventuriers se glace quand ils comprennent que Streissen est en proie à un véritable pogrom.

En fouillant les cadavres des fanatiques du Widerstand, Andréas trouve un médaillon avec un crâne soufflant dans un cor de chasse, symbole de la province limitrophe du Stirland, qui est sans équivoque pro-sigmarite. Le jeune noble, intrigué par sa découverte, fait part de son incompréhension à ses camarades, qui comme lui, parviennent à la conclusion que cela suppose certainement un complot politique. N'écoutant que leur courage, Rupprecht et Ulrich décident d'arpenter les rues de la cité pour se rendre compte de ce qu'il s'y passe réellement. Ils croisent rapidement deux miliciens de la guilde des marchands qui se lamentent de l'inactivité de la garde, étrangement absente dans les rues pour empêcher, de-ci de-là, les massacres dont la cité est la proie. Peu de temps après, ils sauvent une jeune initié de Shallya entrain de dispenser ses soins aux malheureux qui jonchent le pavé. La demoiselle, qui se trouve appartenir à la maison von Alpstraum, leur fait part de sa crainte à l'encontre de la vie de son oncle, le Graff Tancred von Alpstraum, dont le manoir se trouve non loin de là dans le quartier du Schlossbezirk et les implore de s'y rendre avant qu'il ne lui arrive malheur.

Après avoir mis la demoiselle sous la sécurité de Fulgrim et d'Andréas chez "Falco", Dolgareck, Rupprecht et Ulrich se rendent au manoir von Alpstraum. Ils y parviennent juste à temps pour sauver le Graff Tancred dont les appartements sont assaillis par des hommes du Widerstand. Interrogé, un des leurs, moribond, leur avoue qu'ils sont en réalité des mercenaires du Stirland. Les aventuriers mesurent alors la hauteur de la situation catastrophique de l'ordre politico-stratégique de l'Empire et proposent au Graff de le conduire jusqu'à Averheim pour s'y entretenir avec sa mère, la Grande Comtesse Electrice de l'Averland.

De retour chez "Falco", mené par le sens d'orientation en milieu souterrain de Dolgareck le Nain, la petite troupe emprunte les égouts de la cité jusqu'au quai où se trouve la Grossengrafïn. Malheureusement, à cet endroit, plus qu'ailleurs, se trouvent de nombreux pèlerins sigmarites, et les massacres redoublent. Maintenant, ce sont les villageois, Sigmarites et Ulricains, qui excités par la vue du sang, se laissent aller à leur animosité naturelle et s'entretuent à qui mieux mieux. Les aventuriers décident de ne pas se risquer à rejoindre la Grossengrafïn et parviennent à trouver refuge sur une autre péniche fluviale.

Le lendemain matin, l'aurore dévoile le résultat des scènes terribles de carnage de la nuit. Des cadavres jonchent les quais et flottent sur les eaux rougies de l'Aver. Des clameurs éparses témoignent que le massacre continue, au hasard des rencontres dans la cité. Les aventuriers abandonnent la cité à sa haine. Le lendemain, ils parviennent finalement à Averheim, étape finale de leur voyage, très mouvementé, sur l'Aver.

19  de SIGMARZEIT : AVERHEIM

Parvenus dans la capitale de l'Averland, les aventuriers se rendent directement à la forteresse de l'Averburg en compagnie du Graff Tancred, où ils sont introduits dans la salle du conseil de la Grande Comtesse Ludmilla von Alpstraum entourée de son gouvernement. Éclairée par les révélations que leur font les aventuriers au sujet du massacre de Streissen, la Grande Comtesse est persuadée d'une intrigue maléfique de Marius von Leitdorf, seul capable, selon elle, de l'ignominie de sacrifier la vie de ces administrés afin de forcer la couronne d'Averland à prendre parti dans le conflit qui oppose les pro-Ulricains et les pro-Sigmarites et, par droit de représailles, de provoquer un conflit armé généralisé entre les deux factions. Par la même, la mort de Tancred, aurait permis à l'infâme Marius von Leitdorf de faire disparaitre le seul mâle héritier de la maison von Alpstraum et ainsi d'assoir encore plus son pouvoir sur la couronne d'Averland.

Brume de Lys ! Que fait-elle donc à Averheim ? 
Sortis de l'Averburg, les deux frères Nains Dolgareck et Furgil se mettent à la recherche d'une auberge peu onéreuse où passer la nuit, tandis que le reste du groupe se rend au Grand Temple de Sigmar. Albrecht Reikstein, accompagné de Rupprecht qui montre un certain enthousiasme à le seconder dans ses recherches, passent un moment à la salle scripturaire du temple. Malheureusement, ils ne trouvent que peu de textes en rapport avec le "prétendu" passage de la divinité patronale de l'Empire dans cette cité lors de son exode final. Albrecht trouve seulement la mention élusive d'un héros Nain qui aurait rapporté le sang de Sigmar à Averheim. Ils retrouvent ensuite Andréas et Ulrich dans la salle où est conservé la précieuse relique divine. Les nombreux pèlerins et les dévots de la cité et des environs, fanatisés par l'angoisse que leur inspire la mort récente de l'empereur Karl-Franz Ier, s'y massent tant et si bien qu'un mouvement incontrôlé de liesse populaire éclate. Le gens se poussent, se tirent et se montent les uns sur les autres pour approcher au plus près de l'ampoule qui est suspendue au sommet d'un grand tabernacle. Rupprecht, d'ailleurs, escalade la masse grouillante des corps comprimés au pied de l'autel, et du bout de ses doigts tendus, parvient presque à la toucher! Au milieu de cette cohue, un enfant tire-laine subtilise la bourse d'Andréas, et tandis que le gentilhomme de Nuln essaye de se frayer un chemin vers la sortie de la salle que le garnement a déjà franchi, un autre émoi le frappe. Il reconnait Brume de Lys sur le seuil! Leurs regards se croisent quelques instants avant que la belle tourne les talons et disparaisse rapidement dans les ruelles à l'extérieur du temple.

Après ces péripéties, Albrecht, Rupprecht, Sidrin, Ulrich et Andréas, s'en vont au lieu de rendez-vous fixé au préalable avec les Nains. Mais Margarita semble s'être volatilisée elle aussi. Sa relation amoureuse avec Rupprecht s'est détériorée au fur et à mesure du voyage fluvial sur l'Aver et l'arrivée dans le groupe de la jeune et séduisante Elfe Sidrin Iell-Wilvalis, dont elle est ostensiblement très jalouse, a terminé d'étioler leur couple. Arrivée dans sa ville de naissance, Margarita a décidé de retourner vivre définitivement chez ses parents. Elle a toutefois la ferme intention de se venger de son amant en dénonçant ses mutations aux autorités de la cité. C'est ainsi qu'une escouade de gardes arrête les aventuriers et qu'un combat inévitable s'engage. Encore bouleversé par la vision de Brume de Lys (mais que fait-elle à Averheim?), Andréas reçoit un mauvais coup sur la tête. Rupprecht aperçoit Margarita, cachée à l'angle d'une maison, entrain d'épier la scène. Saisi d'une fureur dont il est de plus en plus la victime, il part à toute enjambée à sa poursuite. Le guet est mis en déroute et les aventuriers retrouvent rapidement leur compagnon: sa bouche et sa barbe sont ensanglantées! Que s'est-il donc passé? A quelle horreur s'est-il donc une fois de plus abandonné? Leur compagnon, visiblement ahuri, ne peut répondre à leurs interrogations. D'un commun accord, les aventuriers décident de quitter sur le champ la cité d'Averheim où ils ne sont plus en sécurité!

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