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En passant par Bögenhafen


Ulrich et Oughlahoud parviennent à Bögenhafen au terme d'un voyage sans embuche de 3 jours de coche. Après une enquête rapide, il se trouve que la boutique de l'apothicaire Germanius se situe de l'autre coté de la rivière Bögen, dans le quartier mal famé de la ville. Toutefois, l'aubergiste a ouï dire qu'elle était fermée. 

Les deux comparses s'y rendent le lendemain matin pour en avoir le cœur net. La petite boutique se trouve derrière un hangar des docks, coincée entre deux masures abandonnées. Effectivement, l'état de décrépitude de la devanture, un écriteau sur lequel est mentionné "Fermé!", et un décret officiel du conseil de ville stipulant l'interdiction d'y pénétrer laissent supposer à Ulrich qu'il a fait chou blanc. Le SchwartzAuge ne s'interrogeait d'ailleurs-t-il pas sur la présence actuelle de Cévaldez à Bögenhafen ? Un mendiant sénile posté en face de l'échoppe lui donne néanmoins quelques explications. La boutique est fermée depuis de nombreuses années et les derniers qui y ont pénétré n'en sont jamais ressorti ! Le bâtiment est taxé de malédiction ! Les autorités ont bien essayé de le détruire mais rien n'y a fait, il résiste au coup de butoir comme au feu. "C'est d'la malsorcellerie, faut être fou pour rentrer lad'dans ! ". N'écoutant que leur courage et Ulrich et Oughlahoud pénètrent dans la boutique. 

A l'intérieur, plongé dans une semi-obscurité inquiétante, le mobilier est recouvert d'objets hétéroclites et plus exotiques les uns que les autres. Mais le plus surprenant est que la porte d'entrée par laquelle les deux compères viennent de rentrer a disparu, laissant place à un mur...Ulrich et Oughlahoud se rendent alors compte qu'ils sont condamnés à visiter cette demeure infernale. Dans une petite pièce latérale séparée par un rideau de la pièce principale, ils découvrent des armoires chargées de grimoires, d'objets et de composants magiques qu'une voie rocailleuse et sourde semblant surgir de nulle part leur interdit de toucher : " il est interdit aux mortels de toucher !". Dans une autre pièce, au fond, une chambre à coucher crasseuse, les aventuriers découvrent un homme accroupi sur un lit dans une posture étrange. Le pauvre hêtre vêtu d'habits loqueteux est Germanius, le propriétaire de la boutique. Complétement dégénéré il ne répond aux interrogations d'Ulrich que par des caquètements et par l'agitation de ses bras malingres à la manière d'un gallinacé. Seul le nom de Cévaldez le sort de sa débilité. Il part alors d'un rire maniaque puis, brusquement, éclate en sanglots en désignant une porte en face du lit. De l'autre côté, Ulrich et Oughlahoud comprennent qu'il s'agit d'une pièce dédiée à des rituels magiques : un pentacle de sang séché est dessiné au sol, une armoire et une table de travail sont jonchées de manuscrits, de parchemins à l'écriture incompréhensibles et aux représentations démoniaques. Un miroir brisé accroché au mur en face du pentacle semble être la seule issue pour sortir de ce piège à rat. Après une inspection approfondie de cette unique possibilité, les aventuriers s'engagent dans la noirceur insondable du passage. Le mystérieux Cévaldez se trouve peut-être de l'autre côté.

LA PORTE DES ÉTOILES

Les aventuriers se retrouvent alors dans un lieu pour le moins perturbant, un long couloir étrange, dans lequel les notions de temps et d'espace semblent bafouées, tronquées. Les distances se contractent ou se prolongent au delà d'un horizon inatteignable. Tout autour d'eux, la matière prend parfois une forme incompréhensible et s'efface dans une immensité incommensurable où palpitent quelques étoiles. Le moindre geste, un seul pas, prennent une espèce d'éternité et alors qu'ils progressent depuis plusieurs dizaines de minutes le long de ce corridor, ils ont l'étrange sensation d'y avoir pénétré il y a juste un instant. Dans ce maelström de sensations baroques, il semble à Ulrich et Oughlahoud qu'ils tournent en rond, ce qui est d'ailleurs le cas. Une petite créature humanoïde aux ailes de chauves-souris qui volette vers eux semble être dans la même condition d'égarement: " le monde matériel, c'est par là ?"...Juste après, ou un siècle peut-être, un cri strident retentit, un homme poursuivi par une sorte de grand canidé aux reflets bleuâtres apparaissent au détour d'un angle du corridor. Au comble de la confusion, Ulrich et Oughlahoud s'engouffrent à travers une porte qui ne se trouvait pas là l'instant d'avant - peut-être ne s'y est-elle jamais trouvé - alors que la créature et sa victime disparaissent dans une pluie d'étincelles et de poussières multicolores.  

ENCHANTE DE VOUS RENCONTRER

Sans transition, Ulrich et Oughlahoud se retrouvent dans une vaste salle richement décorée au centre de laquelle, sur un tapis de sol de haute confection, git un cadavre ensanglanté et affreusement mutilé ! Un homme affairé derrière un chevalet de peinture les accueille chaleureusement :



_Cévaldez : "Soyez les bienvenus ! C'est que je n'ai pas souvent le loisir de recevoir des visites. "
_ Ulrich : "Heu...C'est vous Cévaldez ?"
_ Cévaldez : " Oui, certes, il s'agit bien de l'un des patronymes auxquels je réponds. "
_ Ulrich : "Et...où sommes-nous exactement..?"
_ Cévaldez : "...comment vous expliquer afin que votre entendement limité puisse comprendre ? Disons que vous être dans une bulle Warp, une dimension d'énergie consciente aléatoire."
_ Ulrich : "...d'accord...Je suis là pour vous remettre un message. "

Cévaldez se saisit du coffret que lui tend Ulrich et l'ouvre magiquement d'un vague geste des bouts des doigts.

_ Cévaldez : " Ah, une lettre de cette chère Isabella ! Cela faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas donné de ses nouvelles."

Cévaldez prend connaissance de son contenu sans prendre la peine de la décacheter.

_ Cévaldez : "Hum, très intéressant. Vous faites partie du SchwartzAuge, c'est cela ?...Vous ne m'en avez pourtant pas l'air. Tenez, lisez cela, ca vous instruira sur la nature des gens pour qui vous travaillez ".

_ Ulrich : " Je ne sais pas lire.."
_Cévaldez : "Ah...qu'à cela ne tienne. Laissez-moi donc vous en faire la lecture mon cher."

image de la lettre

_ Ulrich : " Vous êtes un...démon ? "
_Cévaldez : "Oui, en quelque sorte. C'est le terme vulgaire que vous, mortels, employez. En réalité le terme d'Entité des Plans Intermédiaires est plus convenable. Je fus aussi un dieu, au temps du début de l'humanité. Mais vous savez comment vous et vos congénères sont. Vous nous sollicitez pour tout un tas de choses puériles et superficielles, il faut répondre à vos prières, et tout le reste. Je m'en suis lassé voyez-vous."
_Ulrich : " Je ne comprends pas vraiment...mais que faites-vous exactement ?"
_Cévaldez : "Voyez-vous, j'aime me penser comme une sorte d'étudiant en anthropologie. J'adore mon séjour ici parmi vous. Votre libre arbitre, vos sentiments, vous êtes réellement des créatures fascinantes !"
_Ulrich : " En fait je voulais dire...quel est votre rapport avec le SchwartzAuge ?"
_Cévaldez : " Il se trouve qu'il m'arrive d'œuvrer à la réalisation temporelle des desseins de la maison Holswig-Schliestein. Selon vous, comment se fait-il que leur dynastie règne sur l'Empire depuis 4 générations ?...Mais vous, mon cher ami, quels sont les réels motifs de votre présence ici ? Vous me semblez bien étranger à tout cela."
_Ulrich : " Hé bien, mes camarades et moi accompagnons un ami lancé à la poursuite d'une femme...une certaine Brume de Lys."
_Cévaldez : " Haaa, Brume de Lys ! Personnalité remarquable au potentiel très élevé !"
_Ulrich : " Comment ça...vous connaissez Brume de Lys ?!"
_Cévaldez : " Oui, bien entendu ! Elle est venue ici, comme vous. Il se trouve qu'elle aussi a été un agent du SchwartzAuge. Mais j'ai cru comprendre que depuis elle suivait des plans plus personnels. Je lui ai donné quelques moyens de les réaliser. "
_Ulrich : " Et en quoi consistent ses projets... ?"
_Cévaldez : " L'Entropie, le désordre, la destruction de l'ordre. Je vois que n'avez même pas le début d'une idée sur le genre de personne aux trousses de laquelle vous et vos amis êtes lancés, héhéhé."
_Ulrich : " Hé bien, disons que nous le comprenons un peu plus au fur et à mesure de notre progression..."
_Cévaldez : " Bon, ce n'est pas que votre présence commence à m'importuner, je vous trouve de compagnie fort divertissante, mais mon inspiration artistique est en train de m'échapper. Faites-savoir à Isabella Holswig-Abenauer que notre petit arrangement est entendu."
_Ulrich : " D'accord...dites, est-ce qu'il vous serait possible de me faire aller à Kemperbad ?"
_Cévaldez : " Oui, bien sur, prenez cette porte !"
_Ulrich : " Excusez-moi...mais j'ai une dernière question ! Est-ce qu'il y a possibilité de vous revoir ?"
_Cévaldez : " Certes, je serai très intéressé de connaitre l'avancement de vos pérégrinations. Vous pouvez me trouver ici à Bögenhafen. Je suis aussi Friturin à Grand-Bourg dans le Mootland et Dame Cornélie à Talabheim !"

Avant de quitter la pièce et retrouver cette bonne vielle matérialité - non sans surprise (voir Pendant ce temps à Kemperbad...)- Ulrich jette un coup d'œil à la peinture sur le chevalet. Ses perspectives inconcevables, sa profondeur abyssale et insaisissable, ajoutent encore plus de confusion dans la raison déjà malmenée par ce que vient de traverser Ulrich. 

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