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AltenTeich



LE DÉPART D'ALTDORF

Dolgareck ayant finalement libéré les siens du joug de l'infâme Al-Kadrek Scarfinson, plus rien ne retient les aventuriers dans la capitale impériale. Au contraire, la lettre et le plan sommaire de l'Empire que Brume de Lys semble avoir intentionnellement laissé à Andréas au temple de Shallya est une invitation à peine déguisée à un long périple. Le jeune noble de Nuln, qui a déjà bravé de nombreux dangers, n'entend pas abandonner là sa poursuite de l'énigmatique Bretonnienne. Accompagné de ses camarades, prompts eux aussi à se lancer à l'aventure, le voici donc en partance vers le Middenland, en direction de Hellfurt, un lieu inconnu situé au beau milieu de la redoutable forêt de la Drakwald.

Le dernier jour passé à Altdorf est occupé à l'achat du matériel nécessaire au voyage : une mule, que les aventuriers baptisent Aberdour,  une grande tente qui porte les insignes de l'armée du Reikland, et un chariot chargé des richesses récupérées dans le manoir de Scarfinson et de deux tonneaux de Bugman's s gracieusement cédés par le brasseur nain du  Mettalschlack Gorovin que Ulrich espère revendre à l'occasion des différentes étapes de leur route.   

Les dernières nouvelles apprises à la KönigPlatz (la place des arrivées) par la bouche des guides-racoleurs ne présagent rien de bon. Toutes sortes de rumeurs fantaisistes circulent au sujet de l'état de santé de l'empereur Karl-Franz Ier. On dit qu'il a été mordu par un loup lors d'une chasse sur ses terres. D'autres prétendent que le Graf de Middenheim a commandité son empoissonnement. A Krugenheim dans le Talabecland, où des fanatiques d'Ulric s'en prennent aux fidèles de Sigmar, excédé par l'indolence du Comte Manfredd von Schirach qui laisse commettre ces actes, le lecteur du temple de Sigmar a giflé le seigneur de la ville.  

Des cochers de diligences apprennent aussi aux aventuriers que dans un petit hameau forestier de l'Ostland, Sigmar aurait commandé à une jeune paysanne de prendre le marteau de son père forgeron pour repousser à elle seule l'attaque d'une harde d'Hommes-Bêtes. Depuis lors, elle marcherait vers le Grand temple d'Altdorf. A quelques lieux d'Altdorf, des Hommes-Bêtes à tête de loup rodent autour des villages de Grossbad et de Turtild. Enfin, des brigands du Middenland qui s'en prennent aux diligences d'Altdorf ne détroussent que les voyageurs Reiklandais.

Peu rassérénés par ces informations, au petit matin, les aventuriers passent sous la MiddenheimTor. En route pour l'aventure !

Au delà, c'est l'aventure !
L'ATTAQUE DES BRIGANDS

Une dizaine de kilomètres après leur départ d'Altdorf, une diligence de la compagnie des 4 Saisons déboule en trombe derrière le lent attelage des aventuriers qui se font traités de moult noms d'oiseaux. Une dizaine de minutes plus tard, à l'orée d'un épais bosquet que traverse la Grande Route, ils entendent les cris éperdus d'une jeune demoiselle et, quelques secondes après, des détonations d'armes à poudre. Ni une ni deux, Rupprecht et Andréas pénètrent dans le bois. La diligence est tombée dans une embuscade tendue par 4 bandits de grand chemin qui sont en train de détrousser ses occupants. N'écoutant que son courage, Rupprecht intervient et met rapidement hors d'état de nuire un des fripons. L'arrivée de Dolgareck et de Ulrich fait fuir les autres, peu farouches. Les passagers de la diligence - une jeune fräulein de 18 ans accompagnée de son précepteur, un commerçant de bière du Middenland et un prêtre de Verena du temple d'Altdorf - sont tous sains et saufs. Malheureusement les deux roues avants de la diligence sont endommagées. Le véhicule ne peut pas aller plus loin.

Hemrich Harzen le prêtre de Verena - dessin de Chevalier Rouergue -
Après un court échange de vue, Hemrich Harzen, le prêtre de Verena, obtient des aventuriers d'amener les passagers de la diligence et les roues à AltenTeich, petit village forestier que les cochers lui ont signalé se situer à quelques kilomètres en amont. Là, se trouvent certainement un menuisier et un forgeron capables de réparer les roues. Le petit chemin cahoteux qui les y mène durant quelques kilomètres est propice à la poursuite d'une discussion acerbe sur la situation politique impériale et d'autres tracasseries diplomatiques entre le vieux précepteur Altdorfer et le jeune snob Middenlander. Le prêtre de Verena reste complétement étranger à la dispute. Il semble méditer ou être plongé dans des préoccupations inhérentes à l'exercice de son culte. Le précepteur condamne sans retenue le dangereux jeu du belliqueux et opportuniste Grand Duc Gustav von Krieglitz du Talabecland, qui motivé par l'expansion de son territoire sur une partie des terres de la Grand Principauté d'Ostland, exploite les rivalités historiques entre les pro-Sigmar et les pro-Ulric. Il blâme également la Comtesse Emmanuelle von Liebewitz, dont l'amourette qu'on lui prête avec Heinrich Todbringer, le fils du Graf de Middenheim, risque d'avoir des conséquences dramatiques pour les Sigmarites lors de l'élection du prochain empereur. En effet, la nouvelle configuration politique semble affaiblir l'autorité de la faction pro-Sigmar, ce qui ne permet pas de supposer le résultat du vote des Comtes-Électeurs.

Peu captivé par ces mondanités, Andréas replonge dans ses souvenirs et se remémore la suite de sa rencontre avec Brume de Lys. Ce soir, là, il y a maintenant presque un mois, à sa demande, il l'accompagna à son rendez-vous avec son médecin à la taverne de la Cocatrix, établissement borgne que le jeune noble se souvient alors être l'endroit où la Bretonienne avait son contact avec un membre de la secte de l'Ordo Conmutatio (voir Altdorf). Visiblement embarrassé et irrité par la présence inattendue du jeune noble, le médecin quitta promptement la taverne.

UNE ARRIVÉE MOUVEMENTÉE

Les villageois s'en prennent à un misérable - dessin de Chevalier Rouergue -
Quand les aventuriers arrivent à AltenTeich, il règne une vive agitation parmi les autochtones. Un homme hirsute, vêtu de guenilles et de fourrures sales est molesté par un groupe d’une demi-douzaine d’hommes en armes qui s’apprêtent à le lapider. Parmi les villageois qui assistent à la scène, certains les encouragent, d’autres essayent de les en dissuader. Seule une femme - Dagma - s’oppose réellement à leur courroux. 

Lorsqu'elle se rend compte de leur arrivée, Dagma les supplie d'empêcher ce qu'elle clame être une cruelle injustice. Hemrich Harzen, sort alors de sa réserve pour faire cesser les miliciens. Ils se soumettent à son injonction mais à leurs moues dédaigneuses, il est évident qu'ils supportent assez mal l’intrusion d’étrangers dans le règlement de leurs affaires locales. Une fois leurs ardeurs calmées, le prêtre de Verena expose les raisons de leur arrivée et demande à ce que lui-même et les voyageurs de la diligence soient hébergés dans un endroit pour qu'ils puissent se reposer et se restaurer le temps que les roues de leur diligence soient réparées. Celui qui semble être le chef des miliciens - Schimler, le tanneur du village - leur propose de s’installer dans une petite maison en bois à l’entrée du village qui accueille normalement les rares patrouilleurs ruraux et les prêtres itinérants de passage. 

Après s’être installé avec les autres voyageurs de la diligence, le prêtre de Verena demande à entendre les plaignants et le prétendu coupable. Schimler accuse le pauvre hère - Knut, un Ovate - d’être un sorcier malfaisant qui sème la misère dans le village depuis son arrivée dans les alentours, il y a de ça 2 semaines. Selon lui, il est responsable du pourrissement du blé de la grange commune du village. Il l’accuse également d’avoir volé des lapins, des poules et des œufs à la ferme KleinFeld et d’avoir empoissonné les poissons de l’étang la nuit dernière. L'Ovate n’a pas grand-chose à opposer aux accusations dont on l'accable. Les aventuriers ne tardent pas à se rendre compte qu'il est trop idiot pour ne serait-ce que comprendre ce dont on l’accuse et, à fortiori, de pourvoir à sa propre défense. Il bredouille des phrases naïves, pleurniche qu'il est "gentil", qu'il soigne les animaux de la forêt et qu'il les "réveillent quand ils dorment", ce qui intrigue Rupprecht.  

Une fois les propos de chacun entendus, le prêtre de Verena demande à s’entretenir en aparté avec les aventuriers. Il considère cette affaire comme un oracle de sa divinité et entend bien satisfaire sa volonté durant son séjour dans le village. Pour ce faire, il leur demande de mener une enquête dans le village et de lui en reporter les détails. Pour s’acquitter de la haute tâche de faire vaincre la justice, il demande aux aventuriers de se soumettre à un serment afin que la lumière de Verena les détourne des fausses apparences. Les aventurier s'en acquittent, mais au moment de poser la main sur le médaillon magique qui sert d'adjuvant au serment, Rupprecht et Andréas, qui ont l'un et l'autre une éducation Vérénane, se rendent compte que le fléau d’armes qui figure sur celui-ci ne se rapporte à aucun symbole de la déesse de la Justice et de la Connaissance connu par eux. 

ENQUÊTE A ALTENTEICH

AltenTeich...un charmant petit village forestier.
Afin d'optimiser le peu de temps qu'ils ont pour remplir au mieux leur mission, les aventuriers décident de se séparer.

Pour commencer, Dolgareck et Rupprecht se rendent à la hutte de l'Ovate qui se trouve non loin du village, à l'orée de la forêt. L'intérieur est encombré de tout un bric à brac de morceaux de bois, de pierres, de sacs en peau remplis de champignons et de racines comestibles, etc. Rupprecht est troublé par la présence d'ossements et de cadavres de petits animaux. Au sol, une grande pierre plate et un caillou oblong qui fait office de pilon permet de les réduire en poudre contenue dans un petit sac. 

Pendant ce temps, Andréas interroge SchwartzBart dont le moulin se situe à côté de la grange commune. Le meunier ne fait que répéter les accusations du tanneur Schimler. Avec Ulrich ils inspectent ensuite la grange commune. Effectivement, tout le grain est pourri. Ulrich fait cependant la découverte incongrue de la queue d'un champignon que Rupprecht, une fois les aventuriers réunis, identifie comme étant chargée d'un résidu de magie.

Dolgareck et Ulrich vont ensuite inspecter l'étang situé au sud du village, entre la forge GrossBuckel et la ferme RotGabel. Tous les poissons flottent piteusement à sa surface, le ventre en l'air. Il y règne une odeur pestilentielle mais les nénuphars et la vase en suspension ne permettent pas de distinguer le fond. Comme le meunier auparavant, le forgeron GrossBuckel ne leur apprend pas grand chose de plus que ce que Schimler a déjà mentionné. 


Andréas et Rupprecht se rendent au manoir du Bürgermeister, abandonné depuis un an. Pourtant décrit comme une personne amène et tempérante par une villageoise qui se rend prier au temple de Sigmar voisin du manoir, le dernier bourgmestre, Reinhard Maier-Schmidt, un vieil avoué de Middenheim, semble avoir quitté le village dans des conditions aussi précipitées qu'inexplicables. A l'intérieur, toutes les possessions du Bürgermeister et de son serviteur sont restées en place. Une recherche permet de trouver dans un tiroir de son lit de chevet un journal où il se plaint du comportement navrant de quelques autochtones, hostiles à son encontre. 


Avec Ulrich, Andréas va inspecter la ferme KleinFeld, victime d'un vol de lapins, de poules et d'œufs deux jours avant leur arrivée. Le grillage qui enserre le clapier et le poulailler a bien été arraché pour former un petit passage mais en l'état rien ne laisse supposer la culpabilité de l'ovate comme le soutient Gustav KleinFeld, un énergumène rageur et passablement borné. 

Durant ce temps, Rupprecht et Dolgareck se rendent à la petite cabane que le trappeur nain a habité durant une semaine à AltenTeich. L'intérieur sommaire ne garde aucun signe de son passage. TaalWald, son propriétaire, leur explique que le nain lui a loué contre quelques peaux d'animaux. Dans la conversation, le fermier laisse échapper que Schimler lui a par la suite reproché d'héberger un étranger au village. Les deux aventuriers vont ensuite à la ferme StinkenSchaft voisine. Le fermier leur apprend que Knut a soigné quelques unes de ses vaches malades. Le soin magique d'exorcisme que Rupprecht lui prodigue sur une verrue, délie sa langue et il leur avoue que Schimler, le tanneur du village arrivé d'Altdorf il y a 5 ans, a une très grande influence sur une certaine partie des villageois qui se sont formés en milice à son initiative. Une autre partie des gens d'AltenTeich les soupçonnent d'avoir un rapport avec la disparition du Bürgermeister et du trappeur nain, cependant personne n'ose en parler de peur de représailles. A ce moment de leur enquête, il est clair pour les aventuriers qu'une visite chez le tanneur s'impose.

Rupprecht, Ulrich, Andréas et Dolgareck se rendent donc à la tannerie. Ludwig Schimler, un escogriffe d'une trentaine d'années aux cheveux et à la barbe rousse erratique les accueille avec nonchalance et vanité. Le ton de la conversation laisse transparaitre une culpabilité certaine que l'individu n'essaye même pas de dissimuler. En effet, il est manifeste que l'odeur des bacs de tanin est comparable à celle qui se dégage de l'étang. A ce sujet, Andréas et Rupprecht relèvent certains points qui les intriguent. Une bouteille de tanin flanquée d'une étiquette avec une tête de mort utilisée par Schimler pour travailler ses peaux attire l'attention du jeune noble de Nuln. Devant la suspicion légitime des aventuriers à son encontre, le tanneur leur accorde qu'effectivement une de ses fioles a pu servir à empoisonner l'étang, cependant Knut a pu la voler lors de son méfait à la ferme KleinFeld. Les insinuations de Schimler provoquent toutefois l'incrédulité de Rupprecht qui remarque que la porte de la tannerie est munie d'un cadenas qui ne porte aucune trace d'effraction et que les ouvertures qui servent à ventiler l'endroit toujours saturé de vapeurs toxiques ne sont pas assez larges pour laisser passer un homme.

Forts de leurs doutes et de leurs découvertes, les aventuriers retournent voir le prêtre de Verena. Ils en profitent également pour interroger plus à loisir l'Ovate. Rupprecht essaye d'en savoir davantage sur ce que signifie exactement "réveiller les animaux" dans son esprit épais. A son grand dépit, son pressentiment se vérifie. A travers le salmigondis de son babillage, Rupprecht comprend que Knut pratique une forme de nécromancie archaïque dont il n'a pas conscience. A la question de savoir s'il a déjà "réveillé" un homme, Knut leur dit avoir essayé de "réveiller", il y a quelques jours dans la forêt, un homme qui fait du "mal aux animaux", mais ne pas y être parvenu. Les aventuriers en déduisent qu'il doit s'agir d'un des trappeurs Middenlanders qui vivent dans une petite cabane perdue au milieu des bois, celle la même que StinkenSchaft leur a mentionné tantôt. Persuadé que la clé de l'énigme se trouve en dehors des murs du village, accompagné par un chasseur local, Rupprecht décide de se rendre à cette cabane. Sur place, il ne trouve personne mais le mobilier en partie brisé est sens dessous dessous. Felix le chasseur identifie des empreintes de Gobelins ! 

Pendant ce temps, Andréas, Dolgareck et Ulrich vont à la porcherie Spankerfel pour y rencontrer Dagma. Elle qui est la plus vive partisane de Knut est peut-être aussi la plus susceptible de comprendre ce que ce misérable ne parvient à expliquer lui même. L'ex-prêtresse de Shallya dit le rencontrer régulièrement dans les bois aux alentours du village lorsqu'elle va y faire sa cueillette de plantes médicinales. Knut y mène une vie sauvage en harmonie avec la faune et la flore. Schimler et les miliciens, qui à son avis sont des sigmarites intransigeants, sont certainement tout autant liés à la disparition du trappeur nain et du Burgermeister qu'à la source des malheurs de l'Ovate. Au milieu de la conversation, les aventuriers apprennent que Schimler et ses sbires sont pourtant rarement vus au temple de Sigmar du village. La mention d’un autre temple de Sigmar abandonné quelque part en amont de la rivière, à l'emplacement où se trouvait avant le village d'AltenTeich les intrigue. C'est ainsi qu'ils décident de s’y rendre.   

Alors qu'ils quittent Dagma, une espèce de couinement incongru provenant d'une petite cabane qui se trouve derrière la porcherie interpelle Ulrich. Interrogée sur la nature de ce bruit, l’ex-prêtresse de Shallya témoigne alors une profonde émotion. Malgré tous ses prétextes elle est contrainte à leur ouvrir la cabane. La découverte que font les aventurier les déconcerte complètement. Dagma y cache un Gobelin ! Sa déclamation de préceptes religieux selon lesquels toutes les créatures vivantes sont placées sous la compassion de Shallya ne parvient pas à les raisonner, la présence d'un Gobelin sous-entendant celle d'autres proches. Étant donné les circonstances, il est très clair pour Dolgareck, dont le peuple livre une lutte millénaire contre la race honnie des gobelinoïdes, que l'empoisonnement de l'étang et le pourrissement du blé dans la grange commune répondent à une logique d'affaiblissement des forces des villageois avant une attaque globale. 

Les aventuriers décident de se rendre de ce pas au temple abandonné de Sigmar dans la forêt pour se rendre compte si des Gobelins ne se cachent pas dans ses environs. L'ancien temple est recouvert par la végétation. A l’intérieur, ils trouvent un signe indubitable de la présence effective de Gobelins dans les parages. L’autel sur lequel sont gravées quelques scènes héroïques de la vie de Sigmar Heldenhammer est souillé par des symboles incompréhensibles tracés avec de la matière fécale. Dolgareck reconnait les faces grimaçantes de Gork et Mork, les deux infâmes divinités des Gobelinoides.

QUE LA JUSTICE SOIT FAITE !

De retour au village, les aventuriers se concertent pour rassembler les dernières informations qu’ils viennent de récolter. Il est temps, car la réparation des roues de la diligence est justement terminée. Le moment du jugement est arrivé. Pour ce faire, on improvise une cour sommaire sur la place en terre battue à l’entrée du village. Choisi par ses camarades pour son éloquence, c'est Andréas qui énonce le rapport de leur enquête. Devant l'assemblée des villageois, le nobliau de Nuln affirme que tous les malheurs qui se sont abattus sur le village cette dernière semaine - le pourrissement du blé, l’empoisonnement de l’étang et les vols -, ne sont nullement le fait de l'Ovate, injustement accusé, mais, sans aucun doute, dus à la présence de Gobelins dissimulés quelque part dans la forêt environnante. La plus grande partie des villageois, acquise à la cause de Schimler et des miliciens, ne veulent pas s'en laisser compter. Pour faire taire leur grondement, les aventuriers révèlent alors le Gobelin qu'ils gardaient jusque là caché sous un drap. Le flottement que créé cet effet de surprise a en outre l'avantage de détourner les questions du prêtre de Verena au sujet de la nature de la magie présumée dont use l'ovate. Habillement, Andréas parvient à ne pas en venir à s'exprimer sur ses pratiques théoriquement nécromantiques. 

Après s’être recueilli en aparté, avoir prié pour accueillir la lumière de Verena en son esprit , Hemrich Harzen annonce sa sentence. En l'absence de preuve matérielle, Knut est définitivement innocenté. Par contre Dagma la porchère, reconnue coupable de collusion avec le Chaos, crime capital dans l'Empire, est frappée de la peine mortelle par décapitation ! 

UN CRUEL DÉNOUEMENT

En signe fort d'alliance entre les humains et les nains, de tout temps réunis contre ce péril commun, Dolgareck est désigné par le prêtre de Verena. Les grognements de la populace, excitée par la promesse du sang et une justice cruelle qui nourrit leur médiocrité, le presse, par défi. Le nain sait que la faute, inacceptable, doit être punie. Il hait les gobelinoides. Cette femme est bienveillante. Son bras, lourd et sans vigueur se fige. Il cherche des signes, imperceptibles. Cette scène n'est pas réelle ? Le tremblement des mains de son ami Rupprecht en proie à un déchirement qu'il comprend aussi bien que le sien l'est. Au moment précis, peut-être, où il pressent la main de Rupprecht sur sa hache, ses bras s'élèvent, la tête de la femme roule à ses pieds, souillés de sang.


1 commentaire:

  1. J'étrenne la fonction commentaire nouvellement venue en précisant que notre fier et je l'espère fidèle animal de bât se prénomme Aberlour, avec un 'L' comme dans 'Loué soit le grand Ulric'.

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